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L'UTP lance une vaste étude sur les générations et les mobilités

Jeudi 13 juin 2024
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Cette année, l'UTP a fait le choix d'orienter son Observatoire vers la question des générations et de leur rapport aux mobilités.

Outre les questions d'habitudes et de perception des transports qui seront étudiées au prisme des tranches d'âges des répondants, cette vaste étude portera notamment sur le transport à la demande, la facilité d'accès aux transports en commun, ou sur le digital dans les déplacements (pour se renseigner, pour acheter les titres de transports...). Enfin, les pratiques de mobilités seront étudiées au prisme des différents moments de la vie (rupture d'activité professionnelle, déménagement, accident de la vie...) pour mieux comprendre les raisons de l'évolution des pratiques de mobilités.

En partenariat avec l'IFOP, cette étude de plus de 50 questions sera passée auprès de 4000 personnes résidant dans des villes de plus de 20 000 habitants.

Les résultats seront dévoilés le 16 octobre 2024, à l'occasion de la conférence de presse de l'UTP.

Générations et mobilités : contexte et enjeux

Les études démographiques prévoient un "boom" des personnes âgées de plus de 85 ans à partir de 2030, et en bonne santé. A cela s'ajoute une hausse marquée des revenus des plus âgés depuis les années 1970. Mais les niveaux de vie et inégalités restent très marquées entre les séniors, et on observe un risque de tassement du niveau de vie, du notamment aux baisses des pensions de retraite. 

Les mobilités : un enjeu déterminant du bien-veillir

L'étude cherchera a analyser la mobilité des séniors, partant du principe qu'elle endosse des caractéristiques propres : quels modes utilisent-ils en priorité ? Se déplacent-ils moins qu'avant? Sur une zone plus restreinte qu'avant ? A quel point les heures creuses de la journée sont-elles privilégiées? 

Pour les personnes agées, la mobilité reste un enjeu pour entretenir leur forme physique et garder une vie sociale. Si certains peuvent encore faire appel à la voiture, à des proches, ou à des taxis pour se déplacer, la situation sociale et économique pourrait avoir un effet sur leur sédentarité et sur la gêne qu'ils ressentent pour se déplacer. Les transports publics ont donc un rôle à jouer pour assurer les déplacements de toutes les personnes âgées, quelque soit leur niveau de revenu.

Pour cela, quels leviers les transports publics doivent-ils activer en priorité pour faciliter leurs déplacements : l'aménagement et confort de l'espace public (sécurisation des trottoirs, du mobilier urbain dédié...)? Les services de transports adaptés aux séniors? L'accès aux titres de transports? 

Jeunesse et écologie : mythe ou réalité? 

Les jeunes semblent être sensibles à la cause écologique. Cependant, pour partir en vacances, privilégient-ils le train, la voiture, ou l'avion? Sont-ils prêts à payer davantage pour répondre à leurs aspirations environnementales ? Et quelle est la part du modèle parental dans leur choix de mobilités ?

Les transports publics jouent un rôle clé dans la décarbonation de nos mobilités, thème auquel les jeunes générations sont sensibles. Mais qu'apprécient-ils dans les transports publics et que faut-il faire pour les y attirer davantage ? Comment se déplacent-ils ? Que sont-ils prêts à faire pour réduire leur empreinte carbone? 

Jeunes et séniors : les enseignements l'Observatoire de la mobilité 2023

L'observatoire de la mobilité 2023 nous apprenait que les jeunes et les séniors ont ceci en commun qu'ils prennent davantage les transports publics que le reste de la population. Cependant, restent entre ces générations des différences majeures, notamment sur le digital et sur la perception de l'automobile.

Sans surprise, une des fractures se situe autour du digital puisque 86% des jeunes utilisent des moyens digitaux pour anticiper leurs itinéraires. Une autre fracture attendue, celle du prix : les jeunes le considèrent davantage comme un frein à l'usage des transports que les séniors. 

Les jeunes sont également plus mobiles : 43% des moins de 35 ans sont prêts à déménager proche de ses lieux d’activité pour moins dépendre de la voiture, une moyenne supérieure aux autres tranches d'âge.

"Les transports permettent de faire autre chose pendant le trajet" : si les jeunes adhèrent à cette idée à 42%, c'est seulement 28% pour les 65 ans et plus. A noter que cette idée est en nette progression : les personnes ayant commencé à prendre les transports en 2023 y adhèrent à 45%, contre 32% pour ceux qui ont commencé à les prendre avant 2017.

Enfin, la perception de la voiture fait l'objet de divergences majeures : si elle associée au coût et à la pollution chez les moins de 35 ans, elle est, pour les 65 ans et plus, davantage associée à l'évasion, à la liberté et au plaisir. 

Sources / pour aller plus loin